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le allemande commen a avec la sortie de l Histoire de la civilisation africaine et de l uvre Le destin des civilisations . Comme le soutient Hans-J rgen-Heinrichs, Frobenius r ussit publier entre 1928 et 1936 certains de ses articles en France et parvint conqu rir certains milieux intellectuels de l Hexagone. Ainsi, il publia dans les journaux Documents, revue du monde noir et Cahier d art, certains articles, issus de ses voyages l int rieur de l Afrique (Heinrich, 1998 : 106). La publication de ces recueils, qui tomb rent bient t dans les mains de l lite n gro-africaine en Europe, correspond une red couverte du monde noir en France, par le biais du blues, de l art n gre, du jazz et de la danse. Une renaissance s y op rait d j lorsque L o Frobenius arriva avec une nouvelle vision, surtout en ce qui concernait les cultures du monde noir. Avec le refus de l assimilation et le rejet de la mission civilisatrice du colonisateur,survetement armani, naquit une po sie, qui s inspira largement de la th orie culturelle de L o Frobenius, d autant plus qu elle offrait imm diatement des l ments de r ponse face la mission civilisatrice, qui d un c t se situait en Europe, de l autre tait radicalement oppos e la raison cart sienne. La civilisation thiopienne est li e la plante ; au cycle v g tatif. Elle est r veuse, toute repli e sur soi-m me,survetement femme, mystique. L Ethiopien ne cherche pas comprendre les ph nom nes, saisir et dominer les faits ext rieurs lui. Il se laisse vivre d une vie identique celle de la plante, confiante dans la continuit de la vie : germer, pousser, fleurir, donner des fruits et le cycle recommence (Martin Steins, 1984 :108). Si l on compare cette citation ce que soutient l auteur allemand, Schelling, dans son projet d laboration d une philosophie de la nature, on se rend compte d une parfaite concordance dans les concepts, voire dans les formules : Les individus se lient les uns aux autres dans la suite des temps par la naissance et la reproduction. Il n est donc pas un seul des tres organis s qui, dans chacune des esp ces qui couvrent la surface de la terre, ne se rattache tous ceux qui l ont pr c d , tous ceux qui le suivront. On peut se repr senter chacune de ces esp ces comme une cha ne dont les anneaux se d roulent dans la s rie des temps, en m me temps que sa trame s tend dans l espace (Barchou de Penh en, 1833) [6]. Cela nous fournit une autre confirmation de l influence de la philosophie organologique allemande sur l lite africaine, l instar de Senghor et C saire, au d but du mouvement de la N gritude. C est seulement sous cet angle que s op re le rejet - temporel - en bloc des acquis de la civilisation europ enne et surtout du rationalisme cart sien. C est ainsi que Suzanne C saire d clarait dans la revue Tropiques en 1941 : Il semble que l humanit euram ricaine ait t saisie au 19e si cle d une v ritable folie de science, de technique,survetement chelsea, de machines dont le r sultat a t la pens e imp rialiste cr atrice de l conomie mondiale et de l encerclement du globe. Cette v ritable folie de puissance et de domination qui bouleverse l human |
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